vendredi 6 mars 2009

Que s'est il pasé dans BIOMETAL ?

Les enjeux économiques.

Il y a au départ une bataille d’actionnaires au sein de Biometal, groupe de 22 sociétés, entre 1990 et début 1993. Un associé minoritaire, la société Laguarigue, en rachetant secrètement son principal concurrent la société Cottrell est devenue le plus gros vendeur d’acier de la Martinique et veut prendre le contrôle de son fournisseur BIOMETAL et ne conserver que la branche acier de ce groupe.

La manipulation initiale

L’affaire BIOMETAL va se compliquer du fait d’une manipulation organisée de longue date. Elle mêle habilement le juridique, la pratique sociale d’exclusion du milieu béké pour cause de faillite présentée comme frauduleuse et la réprobation attendue de l’institution judiciaire pour la concussion politique.

Un juriste spécialiste sans scrupule a été engagé par Laguarigue. Il a l’appui, et c’est fondamental, du Président du Tribunal de Commerce de l’époque, un magistrat qui sera plus tard radié. Une mécanique infernale est alors mise en place. Elle consiste à faire trébucher Biometal, conduit à une situation proche de la cessation de paiement. Le Crédit Martiniquais, y contribue en faisant volontairement capoter l’opération de défiscalisation de l’usine du groupe à la Guadeloupe, privant celui ci de 54 millions de trésorerie, au moment ou il a du mal à absorber les conséquences de l’importation massive d’acier brésiliens (14.000 T) par Laguarigue et quelques alliés. Or dans le même temps le Conseil d’administration bascule. On découvrira bien plus tard en fin 1996 que la société ERC avait vendu secrètement le 17 mars 1992 la totalité de ses actions Biometal à la société Laguarigue et continue pourtant à siéger au conseil d’administration de Biometal.

Avec une telle majorité factice, il ne reste plus qu’à monter une fiction, pour discréditer auprès d’un Président de Tribunal de Commerce complaisant, les dirigeants de Biometal et obtenir de lui une procédure de mandat ad hoc de restructuration. Celle ci est secrète et effectuée sous sa seule autorité morale et juridique. La négociation de la restructuration a été confiée par ce Président à l’avocat de la société BIOMETAL. Cette négociation coûtera avec le capital ramené à zéro, 90 millions de francs aux associés de Biometal et 71 millions aux banques, au seul bénéfice de la société Laguarigue. Ces chiffres ont de quoi émouvoir surtout quand on sait qu’aujourd’hui ce bénéficiaire est depuis octobre 2002 en redressement judiciaire.

La fiction c’est le rapport secret Salustro Reydel, dont la rédactrice dira plus tard devant la justice, que ce n’est pas un audit, mais un rapport d’investigation qui a été fait avec l’avocat de la société Laguarigue à la demande de cette société. Habilement on y a glissé des éléments douteux concernant Edouard Delepine et moi même ; homme d’affaire béké et homme politique un mélange sulfureux.

De la fiction à la désignation d'un bouc émissaire

Je suis alors présenté comme le principal responsable de cette quasi-faillite, ce qui justifie ma mise à l’écart mon exclusion. Pour des exclus il n’y a qu’un pas à « boucs émissaires ». C’est à dire des gens qui n’étant plus protégés par une solidarité sociale sont potentiellement désignés à la vindicte populaire, véritables procès en sorcellerie d’un autre temps. C’est alors que la manipulation initiale destinée au seul Tribunal de Commerce échappe à ses auteurs

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